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Quand l'art est devenu une évidence


Je ne sais pas exactement à quel moment j’ai su que l’art ferait partie de ma vie pour toujours. Mais je me souviens très clairement de l’étincelle.


J’étais jeune. J’ai vu le film Titanic pour la première fois. Et ce n’est pas seulement l’histoire d’amour ou le destin du bateau qui m’a marquée. Non. Ce qui m’a bouleversée, c’est le personnage de Jack, avec ses crayons, ses carnets, ses portraits. Ce regard qu’il posait sur les gens. Ce qu’il captait d’eux. C’était plus que des traits : c’était comme s’il dessinait l’âme. Et moi, ça m’a fascinée.


J’ai su, à ce moment précis, que c’était ce que je voulais faire. Dessiner des visages. Chercher l’âme au travers des traits. Offrir un regard. Tendre la main à ce qu’il y a de plus vrai, de plus profond, chez l’autre.


J’ai dessiné pendant une grande partie de ma vie. Surtout au fusain, un médium que j’aimais pour sa douceur brute, son intensité silencieuse. C’était une façon pour moi d’observer, de comprendre, de me connecter. Ce n’était pas tant les visages eux-mêmes qui m’intéressaient… mais ce qui se cachait derrière. Le non-dit. L’émotion discrète. L’ombre douce ou blessée.


On m’a souvent dit de me mettre à la peinture. Mais pendant longtemps, ça ne m’attirait pas. J’avais l’impression de ne pas avoir encore le sujet, de ne pas savoir quoi raconter. Jusqu’au jour où ma vie a basculé. Où j’ai dû cheminer. Où j’ai touché des zones de moi que je n’avais jamais regardées.


Et là, la peinture est entrée comme une évidence.


J’avais enfin quelque chose à dire. Quelque chose à exprimer autrement. Le fond de l’âme. Ce que j’avais vécu. Ce que je comprenais mieux de l’être humain. Ce que je ressentais désormais comme essentiel à dire : cette part invisible en chacun de nous. Cette sensibilité profonde qu’on cache, mais qui demande à être vue.


J’ai commencé à peindre avec mes émotions en premier. Encore des visages, toujours. Mais ils n’étaient plus isolés. Ils étaient reliés à la nature. Et ça, je l’ai senti très fort : pour moi, les visages et la nature, c’est la même chose. Une même voix. Un même mystère. Une même beauté fragile.


L’un ne va pas sans l’autre. Tous deux cherchent à dire quelque chose. Tous deux nous ramènent à ce qui est plus grand que nous. Même dans les épreuves, même dans les jours gris, je crois profondément que la vie — comme la nature — est bien faite. Rien n’arrive pour rien. Il faut parfois du temps pour le comprendre. Mais l’harmonie revient. Toujours.


Et c’est dans cette vérité-là que mon art est né pour de bon.

C’est là qu’il est devenu ma façon d’être au monde.

C’est là qu’il est devenu une évidence.


Dans mon prochain blog, j’ouvrirai doucement une autre porte :

celle de ce que mes toiles cherchent à dire.

Ce que je souhaite transmettre à travers elles. Ce que j’espère que l’autre ressente en les regardant.

Parce qu’au-delà de créer, ce que je désire profondément…

c’est toucher.

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ANIK POULIOT ARTISTE PEINTRE, PORTRAITISTE

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© 2024 par Anik Pouliot artiste peintre, portraitiste. Créé avec Wix.com

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